Prendre la parole quand on est timide

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Prendre la parole quand on est timide n’est pas chose aisée. La peur de déranger, la peur de rougir, le sentiment de n’avoir rien d’intéressant à raconter.

S’il y a bien une chose qu’il est important de travailler et de développer lorsque l’on souhaite surmonter sa timidité, c’est la communication. Réussir à engager la conversation, la maintenir, exprimer un refus ou une critique.

Savoir s’affirmer et se défendre par la parole est une chose qui peut s’apprendre, voici 6 points pour bien démarrer.

prendre la parole quand on est timide
Beaucoup de timides sont mal à l’aise avec la prise de parole.

Prendre la parole quand on est timide pas si facile que ça.

Entrer en conversation n’est pas facile pour tout le monde. Dans un premier temps voici quelques principes simples pour prendre la parole lorsque l’on est timide. Ils peuvent paraître évidents, mais il est toujours utile de les rappeler.

Entrer en conversation, la première étape.

Avant d’avoir prononcé les premiers mots, le non verbal est important. Approchez vous à une distance raisonnable de votre interlocuteur, adoptez une attitude décontractée, souriante et aimable.

Puis viens l’engagement verbal, vous avez le choix entre deux types de propos:

-Les banalités comme le temps qu’il fait, l’actualité, le sport, elles sont nombreuses. N’ayez pas peur des banalités vous remarquerez que la plupart des conversations commencent comme ça.

-Les propos liés au contexte, très faciles pour engager la conversation. À quelle heure passe le bus? Est-ce que ce médecin est souvent en retard? Vous habitez ici depuis longtemps ?

Une fois la conversation engagée observer votre interlocuteur, a-t-il envie de discuter ? La plupart des gens aiment discuter et ceux qui n’ont pas envie de vous parler vous le feront comprendre très vite.

La conversation est engagée maintenant il faut la maintenir.

C’est une série d’échanges qui doit être à 50/50. Du fait, il faut parler et écouter autant que l’autre. Posez des questions ouvertes des questions dont la réponse ne sera pas oui ou non. Exemple qu’avez-vous pensé du dernier roman de… Et non pas avez-vous aimé le dernier roman de…

Vous pouvez poser des questions personnelles à votre interlocuteur et rebondir dessus, vous venez de quelle région? Voici une question sur laquelle on peut rebondir facilement. Il ne faut bien sûr pas poser de questions trop intimes qui risquent de mettre mal à l’aise les deux protagonistes.

Bien sûr, il faut faire en sorte que la conversation ne devienne pas un interrogatoire. N’hésitez pas à parler de vous.

Si à un moment vous ne savez plus quoi dire une solution simple et de reformuler la dernière phrase de votre interlocuteur, ne pas répéter mot pour mot, mais par exemple :

-J’ai horreur d’attendre le bus sous la pluie.

-Ah oui moi aussi je déteste la pluie et attendre c’est vraiment pénible, vous attendez depuis longtemps ?

Voilà vous avez engagé et maintenu une conversation, il s’agit maintenant de la clôturer. Vous pouvez facilement terminer une conversation avec des formules de politesse exprimées clairement.

-Je suis ravi d’avoir échangé avec vous, je vous souhaite une bonne journée.

-J’espère pouvoir discuter prochainement avec vous ce sera un plaisir.

Comme pour tout lorsque l’on rencontre une difficulté il faut s’entrainer régulièrement et progressivement. C’est également valable pour la conversation.

Prendre la parole quand on est timide en exprimant son ressenti.

Sommes-nous à ce point en difficulté face à l’expression de nos sentiments qu’il nous faille l’énergie de la colère pour arriver à dire ce qui bouillonne en nous ?

T. D’Asembourg

Effectivement, il arrive souvent qu’il faille en arriver à des extrémités pour que nous exprimions notre ressenti.

C’est une chose que l’on ne nous apprend pas et qui n’est pas spontanée pour tous. Dans notre société de la performance, il est même assez mal vu ou en tout cas mal compris d’exprimer et d’explorer nos émotions.

Les conflits sont souvent des mal entendus, qui sont eux-mêmes une combinaison de mal exprimé et de mal écouté.

Ces deux facteurs sont sources de frustrations et de possible mésestime de soi et des autres.

Si nous négligeons nos sentiments et besoin, tôt ou tard quelqu’un paye, soi ou l’autre.

Alors, comment faire pour dire ce que l’on ressent?

Il n’y a pas de méthode universelle puisque chacun vit ses émotions à sa façon.

Cependant, il se dégage d’après les principes de la CNV (communication non violente) 4 points clefs pour s’exprimer en respectant nos besoins et en considérant tout de même autrui.

1 La situation

Quel est le contexte? Que se passe-t-il clairement?

2 le sentiment/émotions

Qu’est-ce que j’éprouve ? Il est important de l’exprimer, mais également de considérer ce que l’autre ressent.

3 le besoin

Dire ce dont nous avons besoin, du repos, du temps ou toute autre chose. L’important est de répondre à nos besoins en premier mais là aussi en prenant en compte celui de l’autre.

4 la demande

Annoncer clairement notre demande en utilisant le « je ». Dire je c’est s’affirmer et faire comprendre à l’autre notre position.

En appliquant ces quatre points lors de nos échanges avec nos proches nous évitons ainsi le schéma non dit/non compris qui est la source de nombreux conflits.

Il est important de développer son assertivité pour prendre la parole quand on est timide.

bouteille à la mer
Il est parfois compliqué de faire passer son message quand on est timide.

Qu’est-ce que l’assertivité?

Ce mot vient du terme anglais « assertiveness ».

L’assertivité est une attitude qui consiste à faire passer un message sans passivité, mais aussi sans agressivité.

Certaines écoles de pensée proposent des variations de cette définition comme dans les principes de l’honnêteté radicale ou encore de l’École de Palo Alto qui prône que l’on doit toujours dire ce que l’on pense. Dans le cadre des relations humaines, l’assertivité est présentée comme un comportement qui s’appuie sur le refus d’avoir recours à trois comportements à effets négatifs :

les comportements d’agression

les attitudes de soumission

les comportements de manipulation

Les avantages d’un comportement assertif sont nombreux, mais il se dégage des points clefs:

  • se respecter et se faire respecter
  • développer une bonne assurance personnelle
  • identifier ses attitudes les plus fréquentes
  • éviter les comportements passifs, agressifs et manipulateurs
  • communiquer efficacement

Pour développer cette capacité, nous pouvons travailler sur ces éléments:

Être clair sur les messages que l’on souhaite faire passer.

Rassurer son interlocuteur.

Être prêt à changer d’avis ou de point de vue.

Être conscient de ce que l’on ressent et également du ressenti de notre interlocuteur.

Pour résumer simplement on peut dire qu’il faut exprimer son ressenti, indiquer de façon claire le besoin couplé au ressenti. Et, de la même façon, considérer celui de l’autre.

Exemple: je suis fatigué (ressenti), il me faut un moment de calme (besoin) je comprends ta situation (ressenti et besoin de l’autre), je t’aiderai volontiers dès que je serais reposé.

Ainsi, nous faisons passer nos besoins en premier sans négliger celui de l’autre. De cette façon, nous entretenons une confiance en nous et un amour-propre plus solide.

Quatre astuces pour développer son assertivité.

1. Ne doutez pas de vos capacités, chassez les pensées négatives. Croyez en vous.

2.Exercez-vous à répondre objectivement, pas à réagir.

3. Observez votre langage corporel. Accordez votre attitude avec ce que vous dites. La plupart du temps les gens vont donner crédit à ce qu’ils voient plus qu’a ce qu’ils entendent.

4. Ayez comme but de résoudre la situation, et non l’autodéfense. Prenez conscience que l’autre personne a le plus souvent un problème non pas avec vous, mais avec la situation qui est problématique.

Développer son assertivité permet d’être plus à l’aise avec les autres et soi-même. Cela permet aussi d’augmenter l’estime de soi et prendre la parole quand on est timide.

« Vider son sac  » avant qu’il ne déborde.

Au quotidien il nous arrive souvent de ne pas exprimer ce que nous ressentons, soit pour éviter des conflits, par peur de blesser ou bien d’autres raisons qui sont propres à chacun.

Ne jamais « vider son sac » ne fait que générer rancœur et frustration. Nous finissons par nous en vouloir et baisser en estime de nous-mêmes.

Comment vider son sac:

1-Pensées positives ou négatives, c’est vous qui choisissez.

Les pensées négatives engendrent un mal-être important et cela se transforme le plus souvent en stress.Les pensées positives, au contraire, provoquent une réaction opposée. Elles nourrissent notre enthousiasme et nous permettent d’augmenter l’estime de soi.

2-L’attitude détermine l’état d’esprit.

Il y a des jours où l’on sent que tout nous réussit et que nous sommes capables de surmonter n’importe quel obstacle. Dans ces moments, nous nous sentons capables et en confiance, c’est ce sentiment qu’il faut cultiver.

Le monde n’est qu’un reflet de notre ressenti intérieur. Plus notre manière de percevoir les évènements est optimiste, plus l’estime de soi s’en ressent positivement augmentée.

Ainsi, une attitude positive favorise automatiquement notre estime.

3-La volonté sans action n’est rien.

Lorsque nous nous sentons défaits, ce que nous perdons en premier c’est la volonté. Si nous savons que c’est dans la volonté que réside notre capacité de décider si tel ou tel évènement est réalisable ou non, pourquoi choisir le mauvais côté des choses? Il est utile d’adopter une attitude réceptrice, de prioriser les étapes et de visualiser nos attentes.

deux personnes sui se disputent
Pas toujours facile de dire non

Comment exprimer son désaccord ?

Prendre la parole lorsque l’on est timide pour exprimer son désaccord n’est pas facile, mais il est capital de s’y entrainer.

Parfois ça peut être par peur de vexer, de créer un conflit, un manque d’assurance personnel. Les raisons sont nombreuses et propres à chacun.

Voici quelques points sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour formuler notre désaccord.

  • Exprimer un désaccord implique une communication assertive.
  • Expliquez calmement votre point de vue.
  • Établir les faits objectivement sans prendre parti.
  • Accepter que l’on puisse avoir tort.
  • Jamais de jugement sur les personnes.
  • En revanche, on peut évaluer un comportement le sien ou celui de l’autre ou une action.
  • Ne cherchez pas à convaincre absolument.

En respectant ces principes simples, il est plus facile de verbaliser notre désaccord ou point de vu et ainsi développer notre capacité à nous affirmer et gagner en confiance en nous.

Développer sa capacité à prendre la parole et à s’affirmer est une chose qui se travaille chaque jour.

Merci de m’avoir lu.

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1 réflexion au sujet de « Prendre la parole quand on est timide »

  1. Bonjour,

    Cet article est fort intéressant et m’a permis de briser les chaînes qui m’entourent… certes il n’est pas facile de trouver les bons moments, les bons interlocuteurs avec lesquels mettre en œuvre vos conseils, cela dit j’essaie de mettre en pratique vos conseils et j’ai pu ressentir un bien être après certaines conversations. Pour Cela je vous remercie et je consulterai votre site lors de vos prochains articles, même si cela m’est difficile je dois reconnaître à me lâcher ou plutôt exprimer mes sentiments et émotions.

    J’espère avoir également le courage ou la force d’evoluer afin de m’accomplir sereinement et n’avoir plus de peur quand au regard des autres, pression qu’il m’est difficile à supporter…. j’attends votre retour pour des précieux conseils et je n’hésiterais pas à vous faire part de mes craintes et peur que je peux avoir lorsque j’évolue en société en présence d’individus connus ou inconnus.

    Je vous dis à bientôt et merci encore.

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