Comprendre la timidité

Si certaines personnes introverties acceptent et composent avec ce trait de personnalité. Il faut comprendre la timidité qui peut être un véritable problème dans la vie de nombreux individus sensible qui ont tendance à l’effacement. Limitant ainsi les rapports avec les autres, l’accomplissement et le développement personnel. Elle peut même parfois bloquer toutes perspectives de changement et d’évolution.

En premier lieu pour mieux comprendre quelque chose, il est important de l’analyser. Avant tout de pouvoir mettre des mots sur les maux dans le but d’y apporter des solutions.

En conséquence j’ai décomposé la timidité en trois blocs qui se divisent en plusieurs points.

Comprendre la timidité c’est le premier pas pour s’en libérer.

comprendre la timidité
Il reste toujours quelque chose de l’enfance.

1 Comprendre la timidité, les premiers pas.

L’inné

Il faut dire qu’il est tout à fait évident que nous naissons tous avec des tendances préexistantes en matière de comportement et de personnalité.

Nous ne les choisissons pas et nous devons nous y adapter. Ceci est la première donnée qu’il faut intégrer dans la compréhension de notre être.

L’acquis

Notre éducation et nos expériences de vie, particulièrement pendant l’enfance et l’adolescence vont modeler les structures psychologiques. Les comportements, les personnalités des individus, leur façon de parler et de réagir à certaines situations.

De ce fait, ces deux paramètres sont complémentaires et définisse qui nous sommes. C’est une des clefs pour comprendre la timidité. Si une personne au tempérament naturellement discret, sauvage, timide, modeste se trouve confrontée dans son enfance à un manque d’encouragement. À un isolement social ou une cellule familiale défaillante il risque de développer une timidité maladive. Un manque d’assurance et un caractère craintif qui pourra entraver son développement personnel.

Cela dit ce n’est pas une généralité, mais un schéma classique, il y a aussi des exceptions

Si pendant notre enfance et notre adolescence nous avons vécu des brimades, des railleries, des brutalités, des abandons. Nous risquons de démarrer une vie adulte sur de fragiles fondations.

Dans ce cas les blessures de l’enfance ne doivent pas être oubliées, mais acceptées. Pouvoir en parler est important, cela permet de s’en libérer et de se reconstruire.

Il faut bien prendre conscience que nous ne sommes plus cet enfant tributaire des grandes personnes. Nous sommes devenu des adultes avec nos difficultés, nos valeurs, nos projets et avons les clefs de notre destinée en main. Comprendre la timidité c’est se pardonner.

Nous entendons souvent parler du pardon, il faut savoir pardonner… La personne qu’il est capital de pardonner c’est nous-mêmes, pour les autres nous pouvons faire le tri.

Se culpabiliser, se mettre des barrières pour des choses que nous ne contrôlions pas, fait partie des premières briques avec lesquels nous construisons le mur de la timidité.

Il va de soi que si les blessures des premiers pas nous ont conduit à adopter des comportements excessifs. Addictions, brutalité, ou tout autres troubles de la personnalité. Il est nécessaire d’entamer un travail d’analyse avec un psychologue ou psychothérapeute.

2 Le discours intérieur.

Le discours intérieur est l’histoire que l’on se raconte. La façon dont on se parle, et pour beaucoup de timides ce n’est ni encourageant ni réellement objectif. Ainsi en l’analysant nous pouvons mieux comprendre la timidité.

Il vaut mieux comprendre la timidité tard que jamais.

Les croyances limitantes et la timidité

Elles ont été ancrées en nous lors des premiers pas. Là- dessus nous en développons de nouvelles et cela finit par devenir notre réalité.

Il est important de bien les saisir pour travailler sur une direction claire et dépasser la timidité. Une question simple peut aider à démarrer le processus qui permettra de s’en libérer.

Un exemple classique, une personne n’arrive pas à prendre la parole devant des gens qu’elle ne connaît pas. Elle doit se demander : «qu’est-ce qui m’en empêche ?» La réponse est souvent : «je n’ai rien d’intéressant à raconter ».

Voici une croyance limitante. À force de se le répéter on finit vraiment par le croire et une information erronée devient notre référence.

Tout le monde a quelque chose d’intéressant à raconter. Il faut faire l’effort de prendre la parole et de se laisser aller même pour parler de la pluie et du beau temps.

Cela est plus facile si l’on s’entoure de personnes qui ont les mêmes centres d’intérêt. Sans limiter nos interactions avec autrui et restreindre nos fréquentations.

Dans ces conditions il faut donc se créer un environnement à l’opposé de nos croyances limitantes.

Nul doute qu’à force de ne plus les écouter elles disparaîtront. Développer des choses concrètes pour démontrer qu’une chose abstraite est incorrecte.

homme qui pense
Revenir sans cesse sur nos erreurs nous empêche d’avancer.

Les ruminations mentales, les pensées négatives

Les j’aurais du… il fallait que… je ne peux pas…. les ressassements de ce type sont de véritables entraves à notre développement. Pour ainsi dire de l’auto-sabotage.

Ainsi elles entrainent anxiété, stress, appréhension, repli sur soi. Tout comme les croyances limitantes, il faut d’abord les identifier pour pouvoir modifier le mécanisme qui les déclenche.

Cela demande une certaine discipline de l’esprit. Mais cependant nous pouvons tout à fait changer un:« je ne peux pas… » en : « comment je vais faire ?» un : «j’aurais du… » en: «où je me suis trompé ? Et qu’est-ce que cela m’apprend ?». Il faut nous accorder le droit à l’erreur et être plus tolérant et bienveillant envers nous-mêmes.

Les conséquences physiologiques

Outre les mécanismes psychiques qui créent ces ruminations et ces pensées négatives. Il faut également considérer pour comprendre la timidité les conséquences physiologiques que cela génère.

Une sensation de mal-être, insomnie, fatigue chronique. Il faut faire la paix avec soi-même et apprendre à lâcher prise. Se concentrer sur ce que l’on maitrise et laisser de côté ce que l’on ne contrôle pas.

Les ruminations et les croyances limitantes donnent naissance à une image de soi déformée et rédhibitoire. Travailler l’image de soi, s’accepter, s’aimer sont les bases d’une confiance solide qui permettent de surmonter sa timidité. Reconnaitre ses qualités, la modestie, la sensibilité, la pudeur sont des qualités.

Rechercher la satisfaction dans des activités sportives, culturelles (le théâtre, le chant). S’investir dans la vie associative sont de bon levier pour accroitre l’estime que l’on a de nous. Chacun a au moins une fois était satisfait de lui.

C’est la raison pour laquelle se remémorer ces moments et rechercher à nouveau cet état émotionnel positif est un bon exercice.

S’associer aux choses positives et se dissocier des négatives. Être bienveillant envers nous-mêmes est capital, la personne la plus importante dans notre existence c’est nous.

De surcroît modifier et améliorer son discours intérieur peut prendre du temps.

Cela demandera certains efforts, mais c’est une démarche importante pour augmenter la confiance en soi et surmonter sa timidité.

homme qui dit non
La peur bloque parfois toutes motivations.

3 Les craintes neutralisantes.

La peur de l’échec ou de la réussite qui sont générées par le même mécanisme.

Ne pas comprendre la timidité c’est la laisser mener notre vie.

Celui de l’appréhension du résultat. Surtout de l’engagement personnel qui conduit à la concrétisation négative ou positive d’un objectif, d’un projet. Parfois, il est plus sécurisant de ne rien faire (zone de confort) que prendre le risque de réussir ou d’échouer. Cette peur peut neutraliser complètement la motivation et le désir d’entreprendre, de changer, d’évoluer.

En conséquence elle génère aussi un certain émoi qui conduit à de l’anxiété. Également de la passivité, de l’hésitation, voire même de la souffrance psychologique.

Les complexes

Les complexes, principalement acquis pendant les premiers pas sont des facteurs importants dans l’expression de la timidité. Se focaliser sur ses défauts réels ou imaginaires entraine une perception très négative et déformée de la réalité. Souvent certains sont complexés par leur physique, trop petit, trop maigre, trop gros.

Dans ce cas-là, il est important de bien faire le point sur ce qui réel ou imaginé.

Par conséquent il faut accepter d’être « ordinaire ». Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas un top-model ou un monsieur muscle que vous ne pouvez pas avoir une vie riche et satisfaisante.

Qui plus est, adopter une alimentation saine et de l’exercice physique régulier donne confiance en soi et permet d’améliorer son allure.

Les complexes liés à l’intelligence

Dans un deuxième temps les complexes liés à l’intelligence sont nombreux. Beaucoup de personnes pensent qu’elles sont stupides, qu’elles ne comprennent rien à rien.

Issu en grande partie de la période enfance/adolescence. Ce trouble est un blocage total dans de nombreuses situations. Prise de parole, initiative, séduction et bien d’autres.

Il faut bien saisir le fait qu’il existe plusieurs types d’intelligences (on perle aussi d’intelligence émotionnelle). Une personne peut ne pas comprendre un texte ou un poème. Mais malgré cela, tout de suite intégrer le fonctionnement d’un appareil et comment le réparer.

Ce n’est pas parce que nous ne comprenons pas une chose que nous ne pouvons pas en comprendre d’autres.

Il est important de s’exercer. D’acquérir de nouvelles compétences.

Par ailleurs il est tout aussi important de développer celles qui nous sont naturelles.

On y trouvera de la satisfaction et la capacité de les partager ou de les enseigner à autrui.

Il ne faut surtout pas utiliser ces troubles comme excuses pour ne pas passer à l’action. Je ne peux pas séduire cette personne je ne suis pas beau… La beauté est subjective, elle est dans l’œil de celui qui regarde.

Ceci est une question de perception. Il faut prendre en compte que la plupart des obstacles que nous rencontrons dans la vie sont dû à notre perception d’elle. À la représentation subjective que l’on s’en fait, mais pas à la vie en elle-même. La carte n’est pas le territoire.

Les origines sociales

Les complexes liés aux origines sociales sont eux aussi nombreux. Si nous ne naissons pas riches, cela ne veut pas dire que nous devons avoir une vie pauvre.

Je ne parle pas ici de l’argent, mais des valeurs de richesse comme l’amitié, l’amour, la confiance, la liberté.

Il va de soi que les choses qui ont pu nous manquer au départ ne doivent pas être un frein à notre développement.

Les acquérir, les créer, les entretenir, les développer sont des objectifs tout à fait atteignables.

Sources de grande satisfaction personnelle et de bonheur commun dès lors que nous les partageons.

Chercher à comprendre la timidité c’est lui désobéir.

En conclusion, je dirai qu’il est important de savoir qui nous sommes et de nous accepter. Travailler l’estime de soi, avoir une communication plus efficace. Se dissocier des choses négatives, pénibles. Si votre paysage intérieur est riche en émotions et bien tant mieux.

Il faut prendre conscience que nos croyances font ce que nous sommes. Parfois il suffit de changer son point de vue et sa perception pour débloquer des situations ou des comportements.

Merci de m’avoir lu.

N'hésitez pas à partager

Laisser un commentaire